Sep 19, 2023
Les charpentiers travaillent à un rythme effréné pour finir de réparer la cathédrale Notre-Dame
A MARTÍNEZ, HÔTE : La cathédrale Notre-Dame devrait rouvrir d'ici décembre 2024,
À MARTINEZ, HÔTE :
La cathédrale Notre-Dame devrait rouvrir d'ici décembre 2024, cinq ans après l'incendie du monument parisien. Eleanor Beardsley de NPR a visité l'un des nombreux projets de restauration, où les experts se précipitent pour terminer à temps.
ELEANOR BEARDSLEY, BYLINE : La structure en bois soutenant le toit de Notre-Dame était si vaste qu'elle était connue sous le nom de forêt. Il brûlait aussi comme une forêt.
(SOUNDBITE OF AX CHOPPING)
BEARDSLEY : Dans cette entreprise de menuiserie de la vallée de la Loire, vieille de 250 ans, ils sont occupés à la reconstruire, mais vous n'entendez pas le vrombissement des scies électriques. C'est le clapotis des haches qui résonne. Les chênes sont transformés à la main en longues poutres carrées. Le charpentier Joseph Canuel explique.
JOSEPH CANUEL : (Par interprète) On faisait des toits bien avant qu'il y ait des scieries et des scieries, et c'est comme ça que ça fonctionnait. Vous avez le bois dans la forêt voisine, comme nous le faisons. Et, oui, nous pourrions facilement couper ce rondin en deux longues planches. Mais garder les fibres de bois sur toute la longueur de la poutre lui donne plus de résistance.
BEARDSLEY : Cette entreprise se consacre aux monuments historiques de France, ses menuisiers sont donc habitués à travailler selon des méthodes traditionnelles. Pourtant, Notre-Dame est spéciale, déclare le PDG Jean-Baptiste Bonhoure.
JEAN-BAPTISTE BONHOURE : Nous n'avons jamais fait quelque chose comme ça auparavant. La charpente du toit date du médiéval - 12ème siècle, et surtout juste le gros volume de bois.
BEARDSLEY: Il dit que le toit de la nef et du chœur a besoin d'environ 1 400 chênes. Peter Henrikson est un charpentier du Minnesota qui a entendu parler d'une opportunité de travailler sur Notre Dame par le biais de l'organisation Carpenters Without Borders, un groupe réunissant ceux qui partagent l'amour des méthodes traditionnelles. Il dit que ces fermes taillées à la main sont spéciales.
PETER HENRIKSON : Pris de l'arbre rond à un bois équarri tout à la main, le tout avec des haches - tous ces bois sont ce qu'on appelle le cœur en boîte. Donc le milieu de l'arbre est au milieu du bois.
BEARDSLEY: La charpente de Notre Dame, ou la charpente du toit, ne sera vue par personne, dit Henrikson. Ils auraient donc pu utiliser des techniques modernes plus rapides.
HENRIKSON : Mais beaucoup de gens impliqués dans les monuments historiques, les bâtiments historiques de France, sont vraiment amoureux de la manière traditionnelle de le faire et veulent la préserver. Et une partie de refaire le toit tel qu'il était consiste à maintenir ces compétences en vie.
BEARDSLEY : Il utilise une hache, une petite hachette, pour vraiment faire une ligne lisse.
Edouard Cortes est un autre menuisier ici. Il enlève des couches de bois minces comme du parchemin avec sa hache, qui, selon lui, a été forgée à la main de manière traditionnelle pour ressembler à ce que les charpentiers de Notre-Dame auraient utilisés.
EDOUARD CORTES : (Par interprète) Il laisse une marque magnifique sur les poutres, la même marque médiévale que l'on retrouve sur les poutres de Notre Dame. Pour moi, c'est une passion de travailler avec des outils aussi anciens. Vous travaillez avec votre main, votre hachette, votre cœur et votre tête.
BEARDSLEY : D'accord. Ils sont donc sur le point de soulever la structure.
Une grue soulève l'un des cadres triangulaires géants et l'aligne à côté des autres, un essai à sec avant l'installation finale au sommet de Notre-Dame dans les mois à venir. Ensuite, les goupilles métalliques amovibles reliant les fermes seront remplacées par des joints permanents à mortaise et tenon en bois. Il n'y aura pas un seul clou, vis ou morceau de métal dans la charpente du toit de Notre-Dame.
JEAN-LOUIS GEORGELIN : Nous voulons restituer cet échafaudage tel qu'il était construit au Moyen Age.
BEARDSLEY : Le général à la retraite Jean-Louis Georgelin est chargé de reconstruire Notre-Dame. Il dit qu'il est important d'être fidèle aux artisans d'origine de la cathédrale. Cet esprit imprègne toute la restauration.
GEORGELIN : Vous avez des gens partout en France qui travaillent à restaurer les vitraux, à trouver les pierres, à l'orgue et ici à construire la charpente, la flèche, etc.
BEARDSLEY : Pour respecter le délai de cinq ans, dit Georgelin, ils combinent ces anciennes méthodes avec la technologie de conception informatique la plus avancée. On restaure une cathédrale médiévale, dit-il, mais Notre-Dame sera aussi une cathédrale du XXIe siècle. Eleanor Beardsley, NPR News, Saint-Laurent-de-la-Plaine. Transcription fournie par NPR, Copyright NPR.